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    Il était vivant. Ca oui, il l’était. Il le savait. Ce n’était pas un de ces détails que l’on ne remarque pas, comme un nouveau grain de beauté sur le coude, juste à l’endroit où il faut regarder dans un miroir pour l’apercevoir ou être incroyablement souple. Il n’était pas souple à ce point. Il le savait aussi. Il l’avait essayé de passer sa jambe derrière sa tête mais ça n’avait pas marché. Il était donc vivant. Bien vivant. Mais il n’appréciait pas sa vie. Pourtant à première vue, il n’était pas à plaindre. Après tout, il semblait heureux. Et il l’était, heureux, en quelque sorte. Il n’aimait juste pas la vie, en général. Pas sa vie. La vie.

     

    Il n’avait rien contre la vie en elle-même ni contre la sienne. Elle était correcte, souvent injuste, bonne puis mauvais, puis de nouveau bonne. Elle reflétait juste parfaitement bien l’humain. Sa vie. Mais lui il savait que tout ça ce n’était pas pour lui. Il ne voulait pas mourir, non, pas le moindre du monde. Mais, il voulait juste vivre à sa façon. Ce qu’il aimait c’était les séries relatant du Moyen age, ou tout du moins, avec les manières féodales. Il aimait ça. Leur bataille, les chevaliers, leur façon de résoudre les conflits, de tuer qui on veut. Il aimait ça. Il n’était pas violent. Il rêvait juste d’un autre monde. Il avait comme l’impression d’être né trop tard. Ou dans le mauvais espace-temps.

     


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    Savez vous ce que cela fait de regarder quelqu’un avec un amour qui pourrait tuer mais que celui en face de vous ne vous rends pas ce regard ? Moi, je ne sais pas. C’est sûrement une chance. 

    Lui, il sait. Et il sait aussi que ce n’est pas une chance. Il croyait qu’ils avaient tellement de choses ensemble qu’il serait impossible de passer au dessus. D’oublier, si facilement. Il sait qu’il avait tord.

     

    Savez vous ce qu’il y a de plus douloureux moralement que de ne plus être aimé réciproquement ? Ca il ne sait pas car il souffre tellement qu’il se tuerait. Mais il sait que ce n’est pas le bon remède. Et que ce serait plus de la lâcheté qu’autre chose. Et que même s’il sait qu’il ne pas vivre sans elle, alors, s’il le fallait, il le ferait.

     

    Savez vous ce qu’il y a de plus injuste que voir quelqu’un avoir ce que l’on veut le plus que tout ? Il sait que toute cette jalousie le rendra fou, mais il ne pas oublier ce qu’il veut. Et même s’il le voulait, il sait qu’il ne pourra pas. C’est quelque chose de tellement profond. Bien accroché dans ses entrailles qui meurtri son estomac dès qu’il y pense. Qui s’accroche à sa gorge provoquant des sanglots incontrôlables.

     

    Savez vous ce qu’il y a des plus horrible que de ne pas pouvoir se contrôler sois même ? Il l’a su quand il a frappé ce mur et que son poing n’a pas suivit, et s’est brisé en mille et un morceaux. Il le sait quand les larmes coulent sur ses joues et que leur chaleur ne suffit pas à le calmer. Il sait qu’il ne peut pas contrôler son esprit et qu’il ne peut pas contrôler ses pensées, même si elles le narguent, perforant son cœur à chaque fois.

     

    Il sait qu’il ignore beaucoup de choses. Il sait qu’il souffrira encore longtemps. Il sait tout ça. Et il sait surtout vivre.

     


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  • J’étais de ceux qui n’ont plus leur destin en main. Peut être pris par la folie, je me rendais compte là, en face d’eux à quel point j’avait pus être con. Mais je ne regrettais rien. Si je pouvais recommencer alors je referais cette stupide idée, mon idée.

    Il est vrai que le choix de mes associés n’était pas très judicieux, mais c’était mes potes. Et je n’avais confiance qu’en eux. Sachez le. La confiance n’est rien. Elle ne sert qu’à créer des conflits inutiles. Alors oui j’avais confiance en eux mais le plus important est qu’ils m’étaient fidèle. Ca c’est une vraie valeur, et dans un coup aussi merdique que le miens et bien ça arrange quand même.

    Alors oui je n’ai jamais été le plus intelligent et tout ceux qui sont là peuvent en témoigner. Mais on n’a pas besoin d’intelligence quand on est motivé. On fonce c’est tout.

    Pendant des années je me suis défoncé pour avoir ce corps. Ma fierté, mes muscles, sont ma vie. Mais tous  vieux bourges se sentaient tellement meilleur que moi. Il avait les billets et moi l’audace, alors je fus audacieux.

    Tout cela partait d’une bonne intention. A quoi bon vivre au Etats-Unis, si je ne peux réaliser mon rêve Américain. Ce ne devait pas porter préjudice. Je croyais juste que ce putain de lâche allait signer et l’affaire était jouée. J’aurais pus, ensuite pus faire tout ce que je voulais.

    Malgré mon indestructible ambition j’ai perdu, à vouloir trop jouer. Plus on en a, plus on profite, sans ne jamais pouvoir s’arrêter. Et la chute, plus communément appelée, retour à la réalité, n’en est que plus douloureuse. Je n’avais que peu de regret à ôter quelques vies si facilement. Ce n’était pas dans mon intention mais il avait été plus malin que moi. Et ses mots auraient tout gâché.

    J’avais atteint mes objectifs, j’allais vivre comme je le voulais avec mes deux potes, libre et inconscient.

    Pourtant aujourd’hui mes poignets me brûlent lacérés par ces menottes. Ils me font tous face. Un mélange de dégoût et de mépris dans leur regard. J’ai toujours la tête haute.

    Je me suis finalement battu pour ma propre justice, moi un gars dépourvu d’un haut QI, avec une masse musculaire largement plus élevé que la moyenne, ayant un salaire misérable pour un travail acharné et passionné, moi un gars qui voulait juste bien vivre. Je ne pensais pas être injuste en volant une somme qu’il aurait pu se remboursé en quelques mois. Le destin en a voulut autrement et tout c’est mal passé. Mais, je suis tout de même fier d’avoir réussit pendant un certain temps. C’est une victoire. Dès que je sortirais de là, je recommencerais ma vie en faisant les choses bien cette fois.

    Mon deux acolytes, déclarés comme complices influencés, et écopèrent de 30 ans de prisons. C’est maintenant mon tour, presque le sourire aux lèvres j’attendais impatient d’en finir.

     

    C’était peu dire. Ce fut alors, ma seule et unique victoire. Mais je gardais toujours la tête haute.

     


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  • Dix heures sonnaient et les étoiles commençaient à percer nettement la nuit. Cette fraîcheur nocturne n’apaisait en rien les reproches brûlants mon âme. Les rides qui s’étaient creusées dans mes joues depuis ce temps là n’avaient fait qu’obscurcir mes visions amères. Mes poings vieux et meurtris souffraient en silence après chaque coup, encore, et toujours plus fort, contre cette innocente table. Rougis par la violence mais surtout de honte, ils n’exprimaient qu’un simple claquement qui aurait pu être sinistre dans les oreilles d’un autre. Tous mes muscles étaient tendus au maximum prêts à lâcher si je forçais plus. Mais cette douleur ne m’importait peu. La réelle n’était pas vraiment physique. Je pouvais briser tous les os de mon corps, déchirer tous mes muscles, me faire battre. Rien n’aurait été égal à ma souffrance de vivre. D’émettre chaque jours le bruit de vivre, de respirer, de simplement survivre encore. Je souffrais d’être coupable. Et la douleur augmentait au fur et à mesure que le temps passait. J’aurais pût. J’aurais dû savoir me maîtriser. Maîtriser cette voiture pour ne pas se faire percuter par l’autre.

    Alors que la souffrancesouffrance était devenue telle que je ne pouvais contenir mes larmes et le peu de fierté qu’il me restait, il passa devant moi. Assis sur mon escalier, à la vue de tout le monde, il fut le seul à s’arrêter. Sa figure innocente, naïve et encore pure n’exprimait aucun sentiment. Pas de pitié, ni même de compassion. Peut-être juste un air interrogateur. Cependant, cette langue bien pendue d’habitude ne dit rien. Pas un mot. Ni même un soupir. N’était audible que mes reniflements et mes sanglots refoulés. Il ne savait rien de moi, de mon histoire, de cette horrible perte qui rongeait mon cœur tous les jours. Il ne savait rien de tout ça. Et il ne demanda rien. Et alors que cette douleur indescriptible augmentait. Et que mes larmes coulaient à flot sur mes joues, traçant mes rides. Alors que tout espoir me semblait dorénavant impossible, il s’assit à côté de moi. Il me prit la main toujours sans un mot. Le regard plongé dans le mien il fit la moue et pleura. Avec moi, main dans la main, le petit pleura toutes les larmes de son corps pour accompagner les miennes. Il renifla bruyamment et pleura de plus belle. Ainsi, tout deux, sans liens, sans rien, et presque sans bruit nous pleurâmes ensemble.

     

     Sa bonté envahit mon cœur en quelques instants. Sa pureté lava mon âme, et bien que le manque fut toujours là, j’attendrais juste avec impatience le moment où je les rejoindrai. Comme si ses larmes avaient enlevé les démons qui me rongeaient. J’étais libre d’espérer. Et je redevenais gosse.

     


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    Hurlant en silence son propre chant de misère, un monstre est prisonnier de son cauchemar.

    Il traînait ses lourdes pattes contre le sol qui craquait à chacun de ses pas. Le parquet hurlant et était le seul bruit qui émanait de cet appartement. Le silence lui était pesant et pour combler ce vide il soupirait de désespoir. Il avait oublié depuis bien longtemps son chant qui lui valut toutes les attentions. Toutes ses attentions qui lui avait apporté misère après gloire. On l’avait appelé monstre. On l’avait enfermé là, les portes et fenêtre cloisonnées de l’extérieur. Seul et dans une quasi obscurité il passait ses journées à passer son corps a travers les filets de lumière que laissait échapper les écarts entre les planches de bois. Il était prisonnier des humains, son cauchemar.

     

    Il est un tyran cherchant un peu d’air, pourquoi l’a-t-elle laissé sans un regard ?

    Sur son balcon, le monde à ses pieds. Un tyran pleurait. La force qu’il dégageait de lui devenait, de larmes en larmes les malheurs du monde. Quand les états d’âme d’un seul homme pouvaient changer le destin d’un million d’autre, on se gardait bien de faire quelconques remarques quand celui-ci réclamait un peu d’air meilleur. Au milieu de la peine il se demandait pourquoi secrètement et se refusait de laisser les doutes planer dans son esprit. Les cheveux perdus dans le vent, sanglots envolés, il retourna à son règne sans même un regard pour ses sujets.

     

    Lui-même est condamné à chanter pour nous, il ne peut nous voir, se moque de tout.              

    Au milieu de la foule. Presque silencieuse pour lui. Il est condamné à la scène. Perdant toute fierté et valeur il chantait toujours pour nous sa peine familière. Son désarroi et ses actes manqués. Il ne peut voir tout ce qu’il a raté. Tournoyant presque aussi gracieusement qu’une danseuse, il ravale ses sanglots sans le moindre bruit, continuant le show. Laissant les injures effleurés sa peau il se moque des cris déferlant, croyant avoir déjà atteint le fond.

     

    En le voyant si faible, nous crions en cœur : «  allez debout monstre de malheur ! »

    Allongé sur le sol froid d’hiver. Les yeux clos, il paraissait si faible. Son âme de petit garçon envolée, il songe maintenant au fait d’être un homme. Et alors que nous crions son futur, il ne veut rien entendre et préfère écouter son cœur souillé par les humains. Allez debout Homme, laisse toi guider par le vent de tes choix. Les choix ne furent pas les nôtres mais ceux de ces montres. Il marcha hésitant sur les pavés de la honte. Tombant dans les flaques du désarroi. Il avait choisi les portes du malheur.

     


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